Gothique...
Regis Descott est un auteur français cultivé et éclectique. Cela se confirme avec ce superbe roman d'ambiance, au ton un peu rétro, superbement bien écrit. Histoire gothique s'il en est, elle...
le 22 août 2017
1 point pour les premiers chapitres.
1 point pour le réveil en sursaut, une nuit.
Il faut reconnaître à Régis Descott un certain talent pour poser une ambiance, à l'image de ces premiers chapitres, où la description est telle que, plus que de s'imaginer, on sent le jour passer, la lumière décliner, la température diminuer, les frissons du soir apparaître, le brouillard se lever, et le réconfort de rentrer. Réconfort qui, cela dit, sera de courte durée.
Le point fort de l'auteur est donc son art de décrire, de manière imagée, très poétique souvent, les situations. Sauf qu'il faut plus que cela pour faire un roman. Et cet art s’essouffle très vite alors que l'histoire n'avance pas, et que l'auteur donne l'impression qu'il est incapable d'assumer ses choix. Des choix qu'il aurait fallu plus tranchants, plus cruels, pour donner plus de consistance au roman - je me suis fait la réflexion que c'était une pincée de Chattam qu'il manquait à Descott. Par ailleurs, tout le long du récit, le style est à l'image d'une eau froide qui se meut sous une banquise d'un mètre d'épaisseur. On attendra en vain que le récit explose en une gerbe, un geyser, s'exprime complètement, se libère. Alors, la frustration du lecteur est présente.
Par ailleurs, j'ai dit que l'histoire n'avançait pas ; cependant, pour être exact, l'histoire avance, mais dans une fuite en avant : le lecteur avance plus vite que l'auteur, ce qui rend une sensation très désagréable d'une part, et la lecture très ennuyante d'autre part.
En plus de s'ennuyer à partir de la seconde moitié du roman, on remarquera que la structure narrative ne tient pas du tout la route, pas plus que le contenu. La fin du livre se résume en un grand fatras de n'importe quoi. Au fil des pages, la perte de crédibilité est grandissante, et totale au final.
Bref, il s'agit là d'une fantaisie dont on se serait bien passé.
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le 10 nov. 2015
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