Troisième tomes des aventures de notre cher Guilhem d'Ussel, cet épisode fait le boulot en offrant au lecteur le substrat classique nécessaire au déroulement d'une bonne histoire. Rien de transcendant non plus, on sent une baisse d'intensité et d'envergure dans cet épisode malgré quelques bonnes idées. Jean d'Aillon tente de diversifier les situations en nous emmenant tantôt tantôt dans le sud de la France tantôt à Bordeaux, puis par les mers direction la ville de Londres. Notre héros, toujours entouré de ses fidèles compagnons, voyage énormément et ses pérégrinations l'amène toujours à rencontrer quelques vilains toujours prêt à ourdir des horreurs contre lui ou le royaume de France. J'apprécie toujours autant l'inclusion des personnages fictifs au cœur d'une époque historique bien réelle ponctuée par la présence de personnages historiques réels tels qu'Aliénor d'Aquitaine, Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion etc. Londres, 1200 met en lumière un complot très intéressant autour des droits de succession sur la Bretagne disputé, bien évidemment, entre les royaumes de France et d'Angleterre. Missionné par le roi de France, Guilhem va tenter de faire valoir les droits de Philippe Auguste contre une cabale bien organisée agissant dans l'ombre, d'où le sous-titre : "Enquêtes et complots au cœur du Moyen-Âge".
A titre personnel j'ai bien apprécié cette nouvelle aventure même si, il faut l'avouer, celle-ci manque clairement d'élan. On appréciera la justesse d'écriture de l'écrivain, sa capacité à utiliser un vocabulaire fourni sur les thématiques médiévales et son plaisir coupable, et le mien, à décrire des scènes de combat toujours très violentes et sans fioriture. Clairement si vous avez apprécié les deux premiers tomes, vous n'aurez aucune difficulté avec Londres, 1200.