Troisième livre de Jane Harper que je lis, troisième livre se déroulant dans l'Australie profonde, et je pense le meilleur des trois. On pousse encore un peu plus loin dans l'isolement au cœur aride de l'Outback australien, où la distance entre les habitations et la chaleur terrible, impose à tous des mesures de sécurité draconienne dans leurs déplacements. 4x4 fiable, réserve d'eau et de nourriture, radio longue portée.... mais alors pourquoi le plus brillant des trois frères fermiers du coin a été retrouvé mort, à pied, à plus de trois heures de marche de la plus proche habitation, au pied d'une stèle perdue en plein désert.
Qu'est-ce qui a pu pousser cet homme averti, de se lancer dans cette marche sans espoir.
C'est les questions que se posent le reste de sa famille regroupée dans la ferme familiale, accompagné de tous ceux qui le fréquentaient : les travailleurs saisonniers, le peu d'autorité locale, sa femme et ses enfants.
Et si le paysage est clairement celui des très grandes étendues, l'isolement et les revanches que chacun cherche à prendre, transforme assez vite cette situation en huit clos à l'air libre.
L'histoire est habillement construite et écrite, nous donnant à chaque fois suffisamment d'informations pour ajouter une épaisseur supplémentaire à chacun des protagonistes, et très vite ce qui commençait pourtant comme un événement certes tragique mais au milieu d'un monde d'une grande banalité et d'un certain dénuement, va nous donner de plus en plus envie de plonger au cœur des tensions existantes dans ce petit monde et la complexité de leurs relations.