Je ne me l 'explique pas mais le fil semble être rompu entre Djian et Moi
cet écrivain que j ai aimé , que j ai adore ne me procure plus les sensations ,les émotions du lecteur assidu de ses bouquins que j 'ai longtemps été.
Les signes avant- coureurs de mon désintérêt progressif ont commencés au seuil des années 2000 avec 'vers les blancs ' puis avec ' Incidences 'ces deux ouvrages n 'ayant rien en commun en terme d'impact que ceux qui m'avaient envoutés dans les années 80-90.
J 'ai découvert Djian avec ' Echine ' ' Lent dehors ' ' Crocodiles ' 'zone érogène 'maudit manège' ' Sotos ' et bien sur ' 37°2 , le matin et sa formidable adaption par Beineix
Non seulement je pénétrais un univers littéraire qui m'ensrocelait et me parlait mais Djian m'uvrait vers un monde nouveau , c 'est par lui au travers des prefaces, des entretiens , des interviews que je découvrais Richard Brautigan , John Fante , C'est lui qui me ramenait aussi vers Bukowski que j'avais tres peu (trop peu) lu bref Djian était a mes yeux un auteur contemporain Français qui m 'enchantais véritablement .
Love Song donc , un bien joli titre de livre et un sujet avec des personnages qui me laissaient entrevoir qu'entre lui et moi ca pouvait a nouveau fonctionner mais malheureusement entre nous comme entre Daniel et Rachel le couple de 'love song ' les choses se sont désintégrées et la magie n'opère plus
j 'ai donc subit a défaut d'apprécier la lecture de ce roman évidemment j 'aurais tellement aimé qu'il en soit autrement ,mais rien au fil des pages n 'a rallumé la flamme.
Sans doute je m'attendais un peu trop a retrouver la plume acide et très rock 'n roll de mon Djian passé ce n 'est assurément pas le cas ici , Du personnage central de Daniel aux autres protagonistes décalés de ce livre triste et plat rien ici ne m'a ému ni même sensibilisé
Même le milieu de la musique que Djian pourtant connaît plutôt bien (ses références musicales de Dylan a Leonard Cohen sont irréprochables et on connaît la valeur de sa collaboration depuis des années avec Stephan Eicher ), est décrit ici avec une fadeur qui jamais ne nous passionne.
Ou sont passées les fulgurances , qu'est devenu le ton acéré d'écriture du plus americain de nos auteurs Français ? J'ai clairement passé la lecture de ce roman a me le demander
trop exigeant.....sans doute mais nous le sommes toujours davantage avec ceux qu'on aime ou qu'on a aimé.