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Il a bien cru qu'il n'y retournerait jamais. Mais après 23 ans d'absence, il est revenu, pendant un mois, sur les terres de son enfance et de sa jeunesse. Toute l'oeuvre d'Alain Mabanckou est en grande partie autobiographique mais Lumières de Pointe-Noire l'est encore davantage. Un vrai récit sur les racines qui, cette fois, ne se pare pas des artifices de la fiction. Quoique. Avec l'écrivain d'origine congolaise, toute scène s'évade peu ou prou du réalisme et semble appartenir plus au registre du roman que du documentaire. Il est donc de retour, l'auteur de Verre cassé et il revoit les personnages, certains ont inspiré ses livres, et les lieux qui l'ont formé à la vie. Tout a changé et pourtant il retrouve des atmosphères qui lui sont familières comme s'il n'était jamais parti. C'est un film qui se déroule sous les yeux de l'auteur, chaque chapitre en porte un titre, avec des flashbacks qui remontent à loin, quand Mabanckou était un petit africain. Les portraits se succèdent, celui de la mère, dont il n'a pas assisté aux obsèques et dont il ne visitera pas la tombe, en premier lieu. Les morts et les vivants se côtoient naturellement et apparaissent tour à tour dans ce livre cocasse, nostalgique, ironique et généreux. L'émotion est là, bien sûr, mais l'auteur la tient en laisse dans un style plus sobre et moins concassé que d'habitude. C'est son livre le plus personnel, celui des souvenirs enfouis et de la constante fuite du temps.

Cinephile-doux
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le 12 janv. 2017

Critique lue 209 fois

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