Au rythme de Soho...

Peter Grant est de retour, pour notre plus grand plaisir !

Après avoir été confrontés aux Rivières de Londres et à un esprit malin plutôt retord, notre policier préféré et son mentor se retrouvent face à une nouvelle affaire. Des musiciens de jazz semblent en effet mourir prématurément à Soho, de morts supposées naturelles mais qui surviennent à un rythme étrangement régulier. Parallèlement, une femme surnommée « La Dame Pâle » terrorise les hommes de Londres, en parvenant à arracher les parties intimes de ceux qui réclament ses faveurs sexuelles...

Un peu plus prévisible que les Rivières de Londres, Magie Noire à Soho n'en est pas moins un excellent titre, qui localise principalement son action dans le quartier éponyme. L'occasion de découvrir toute une culture des night-club et des jazz-club qui ne nous est pas forcément très familière, mais aussi de voir Peter évoluer dans un milieu où il est relativement confortable puisque son propre père est un jazzman très réputé.

Ce titre est aussi l'occasion de s'interroger un peu plus sur ce qu'est la magie, et sur la façon dont elle est pratiquée en 2014. Le parallèle entre le moderne et assez scientifique Peter, dont la curiosité insatiable contrebalance le peu de connaissance du sujet, et le très académique et anachronique Nightingale, qui voit encore le monde comme s'il se trouvait en 1945 mais n'en est pas moins un puit de connaissances, est délicieux. La confrontation de leurs points de vue respectifs est d'ailleurs un peu le point d'ordre de ces enquêtes rondement menées, et qui laissent présager le meilleur quant au prochain roman...