Ce livre est en lui-même un bien bel océan
Woah. Que dire d'autre ? The Ocean at the end of the lane est, à mon sens, un livre quasi parfait. On ne sait pas trop à quoi s'attendre en ouvrant ce roman. Et pourtant, une fois ouvert, c'est un vrai tsunami d'émotions qui vous prend à la gorge et ne vous quitte plus avant la fin de la lecture.
The Ocean at the end of the lane est avant tout une histoire basée sur la nostalgie et le souvenir. Elle conte le retour au « pays » d'un homme qui revient dans sa famille afin d'assister à un enterrement. Avant de se rendre à la cérémonie, il revient sur les lieux de son enfance, et plus particulièrement à la ferme Hempstock, où vivait une de ses amies d'enfance, Lettie. Notre héros va alors s'asseoir face à la mare aux canards qui borde le terrain de la ferme, cette même mare que Lettie qualifiait, dans le passé, « d'océan ». Et de cet océan va renaître toute une aventure d'enfance, aventure dont le point de départ est le suicide d'un homme dans la voiture familiale.
Outre l'histoire passionnante qui se déroule au fil des pages, The Ocean at the end of the lane pose une véritable réflexion sur la valeur des souvenirs et, en général, de l'enfance. Neil Gaiman fait un portait assez glauque, mais en même temps très réaliste de cette période de la vie. Les monstres terrifiants rappellent énormément d'autres livres de Gaiman, comme Coraline, mais la réflexion à leur égard est nettement plus poussée. Surtout, en voyant le héros se remémorer petit à petit des événements de son enfance jusque là oubliés, on se surprend à faire soi-même un travail sur ses propres souvenirs, et même parfois à trouver un écho avec les sentiments du protagoniste. De façon générale, le livre vous impliquera et vous poussera à vous questionner énormément.
The Ocean at the end of the lane est véritablement un grand livre que je conseille d'urgence. Il est de plus remarquablement bien écrit, pris et efficace.