Mary Reilly est une jeune servante qui officie dans la maison du Docteur Jeckyll, un homme bienveillant et charitable. Parce qu’il aime à discuter avec elle, Mary s’attache à lui, l’observant à la dérobé avec de plus en plus d’insistance. Jour après jour, elle note les changements qui s’opèrent sur son maître, de plus en plus malade et faible. Lorsque apparaît Mr Hyde, l’assistant du docteur, Mary et toute la domesticité s’inquiète pour le maître de maison. Car Mr Hyde est aussi malveillant et cruel que le Dr Jeckyll est bon.
Valerie Martin s’inspire de la nouvelle de Robert Louis Stevenson pour dépeindre sa vision du dédoublement de personnalité du célèbre Dr Jeckyll/Mr Hyde. Au travers de sa jeune héroïne, elle dépeint la domesticité et la fonctionnement des maisons bourgeoises à l’époque victorienne et nous entraîne à la découverte d’un Londres sombre où les mœurs les plus obscures sont le sombre quotidien d’une classe moins privilégiée. Bien que très intéressante, cette lecture manque cependant du dynamisme que j’espérais trouver. La première moitié n’est qu’une succession de descriptions d’un quotidien peu attrayant sur lequel Mary s’épanche longuement et qui ne laisse qu’entrevoir la naissance et l’évolution des sentiments amoureux de la jeune femme pour son maître ; ce dernier s’affaiblissant de plus en plus jusqu’à l’arrivée de Hyde.
Mary Reilly est un roman captivant mais qui souffre hélas de longueurs qui alourdissent le récit et rendent la lecture difficile. L’écriture n’en reste pas moins appréciable et j’ai particulièrement aimé le travail de l’auteur sur le développement psychologique des personnages et leur évolution…
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