Après le décès de Gérard de Villiers en 2013, on a été sevré des érotico- géopolitico- enquêtes internationales et missions d'espionnages dans tous les points chauds de la planète au plus près des actualités de l'époque servies par Son Altesse Sérénissime (SAS) .
Il n'était pas étonnant qu'une maison d'édition reprenne le flambeau de manière explicite, par les titres des romans tout d'abord, les codes graphiques de la couverture et le clin d’œil de l'auteur au début de cette première aventure où l'héroïne lit "un SAS de Gérard de Villiers", "Le Cartel de Sébastopol." Avec ce commentaire : N’en déplaise aux critiques qui l’avaient snobé pendant toute sa carrière, Villiers savait comme personne vous familiariser avec un pays, ses mœurs, ses agences de renseignements.»
Nous voilà donc informé des intentions de ce nouveau programme de publication. XXIème siècle oblige, fini le macho de service, Malko Linge, mâle alpha typique des romans des années 60, que Jean Dujardin n'a pas raté de pasticher dans son OSS 117. Il est remplacé ici par une femme dont on apprend rapidement qu'elle a un penchant exclusif pour la gente du même sexe (ce qui varie un peu dans les scènes érotiques obligées). Cette nouvelle héroïne est accompagnée de son frère jumeau dizygote évidemment féru d'informatique. On en sait pas beaucoup plus pour l'instant, à part qu'ils ont un majordome comme Batman et qu'ils vivent dans un manoir à Genève.. K et O sont les deux initiales de nos deux héros.. Kali et Odys..
"Massacre à Odessa" nous envoie en Ukraine après ce vrai carnage perpétré en 2014. Le démarrage est laborieux, les explications géopolitiques et historiques étant nécessaires.
Cela se laisse lire, bien que les ficelles de la recette concoctée soient trop visibles et que l'intrigue soit particulièrement mince. Par contre, une fois la dernière page tournée, on a envie d'en savoir plus sur l’Ukraine et cette guerre larvée avec la Russie qui n'est de loin pas terminée.
Apprenons enfin à l'auteur (Alex de Brienne, quel pseudo, ha ha), qu'une personne féminine de nationalité helvétique (notre héroïne), n'est pas une Suisse avec s majuscule, (répété une dizaine de fois dans ce premier volume) mais une suissesse (avec ou sans majuscule). L'authenticité voulue des situations commence par l'exactitude toute proche.
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