Mauvaises passes de Mohammed S. al-Azab tient plus de la chronique factuelle que du roman proprement dit. L'écrivain égyptien décrit la vie d'un jeune cairote, en l'apostrophant d'un "tu" qui donne au récit un rythme très particulier, alerte et rapide. Un garçon semblable à ceux de son âge qui n'a d'autres aspirations que la liberté et le désir des femmes qui le taraude sans cesse. Son existence n'est que frustrations puisqu'il ne peut que se heurter aux conventions sociales et religieuses. Al-Azab n'a pas de temps à consacrer à la psychologie, il dresse un constat et s'attaque de front à tous les tabous (la prostitution) sans se départir d'une sorte d'ironie cinglante. Il est vraiment dommage que le livre ne fasse que 125 pages, sa vivacité et sa lucidité commencent à peine à nous attacher à ses personnages qu'il faut déjà les quitter.

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le 12 janv. 2017

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