Trouvé dans une boîte à livres au milieu des vacances, Monteriano de Forster était parfait pour prolonger un peu l’été. Lilia, jeune veuve anglaise, quitte sa pénible belle-famille qui veille d’un peu trop près sur elle pour l’Italie. Enfin libre, elle va découvrir Florence, Sienne, les collines de Toscane… Et trouver l’amour au pied des tours médiévales de Monteriano. Sauf que l’élu, fils du dentiste de ce village reculé et plutôt pauvre, n’est pas au goût de sa famille, qui dépêche le jeune Philippe pour tenter de faire capoter les fiançailles.
La promesse de dépaysement est bel et bien tenue, et les descriptions par Forster de l’Italie et des Italiens, à qui il voue une tendresse circonspecte bien anglaise, sont pleines de charme. Mais ce tout premier roman de l’auteur de Maurice reste un peu bancal, maladroit dans sa façon de basculer d’une délicieuse comédie de mœurs, vive et cruelle, vers une seconde partie plus grave, empreinte de tragique et de regrets éternels, qui tire un peu en longueur.