Nos vies désaccordées par pilyen
Je l'avoue, je suis très embêté pour parler de ce livre. Texte relativement court (142 pages), écrit joliment, lecture agréable mais au final pas grand chose. Pourquoi ce sentiment de vide alors que toute la blogosphère à l'air de se pâmer ?
Est-ce la faute à l'histoire ?
Non, je ne pense pas, pas moins intéressante que beaucoup d'autres. François Vallier, pianiste de renommée internationale retrouve par hasard la trace de Sophie, femme avec qui il a partagé la vie deux années auparavant et qui a disparu lors d'un de ses déplacements. La famille de cette dernière ayant jugé bon de l'éloigner et de la placer dans un institut spécialisé.
Un problème de construction peut être ?
Non plus. L'histoire donne par moment dans le flashback, mais rien de déstabilisant pour le lecteur. A la limite, les passages en italiques, genre poésie en prose à la fin des chapitres sont un peu lourds et m'ont semblé casser le rythme de lecture, mais sans pour autant donner envie de les zapper.
Les personnages peut être ?
Là, je ne dirai pas non. Gaëlle Josse s'est mise dans la peau du héros et, j'ai l'impression qu'elle l'a rendu assez antipathique. Le cher virtuose, toujours parti par monts et par vaux, répétant des jours et des nuits entières ses morceaux, un peu taiseux et en plus d'une jalousie maladive, ne donne pas forcément envie de partager ses jours à une femme normalement constituée sauf si elle a gagné la dévotion à la grande loterie des gênes. La femme de l'histoire a un peu le profil requis, très (trop) sensible, artiste torturée, elle sombre dans une folie d'où elle ne revient pas, écoutant inlassablement le même enregistrement de Schumann et peignant la même toile de 2 x2m soit en blanc soit en noir.
Alors c'est quoi?
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