Le premier chapitre ultra original et captivant laissait entrevoir une fresque spatiale hors-pair. Hélas le récit tombe un peu à plat, en guise de space-opera on a surtout de longs chapitres où il ne se passe pas grand-chose. En soi ce n’est pas grave, le voyage est aussi important que la destination.. mais là ça sonne faux, ça fait remplissage. Le chapitre sur le tirage des cartes de tarot, mon dieu que c’est long ! ça n’en finit pas .. et les personnages qui semblaient si originaux au début sonnent faux et à côté de la plaque. Le jeune romancier historien est soporifique à baffer, les 2 jumeaux qui finissent les phrases l’un de l’autre, c’est d’une lourdeur … qui n’est rien comparée à la lourdeur du langage employé par les habitants externes à la constellation du Dragon. Ce langage met tous les verbes à la fin, du style « j’ai le grand vaisseau spatial piloté », et rend les dialogues illisibles et difficiles à digérer. D’autres exercices de style continuent de plomber la lisibilité de l’ouvrage, comme les dialogues entrecoupés de description type temps réel. Des exercices de style novateurs mais gratuits et qui enlèvent toute fluidité au récit qui avait déjà du mal à avancer. Bon au final j’ai quand même lu ce roman jusqu’au bout et assez vite, il y a quand même de bonnes idées et de bons passages, mais clairement je ne suis pas fan des 2 romans de Samuel Delany que j’ai lus (Babel 17 et Nova). Il m’avait pourtant impressionné par sa nouvelle « Ouais, et Gomhorre » publiée dans le recueil Dangereuses Visions, qui est dans mon Top 10 des nouvelles SF ce qui n’est pas rien. A lire en tant qu’amateur averti de SF qui souhaite avoir une bonne connaissance de la production de la fin des années 60.

aym06
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le 8 mai 2019

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