Mais où est donc passée Anastasia ?
Avec ce roman, Glenn Meade s'attaque à l'un des plus grands points d'interrogation de l'Histoire après l'identité du masque de fer et l'existence de l'Atlantide. Opération risquée donc car...
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le 12 avr. 2015
Avec ce roman, Glenn Meade s'attaque à l'un des plus grands points d'interrogation de l'Histoire après l'identité du masque de fer et l'existence de l'Atlantide. Opération risquée donc car nécessitant une intrigue qui tienne la route et originale pour ce thème déjà vu et revu.
Et là, Glenn Meade nous présente tout simplement une intrigue en béton armé ! Si elle a fait un plan, ce n'est pas une feuille A3 qu'elle a dû utiliser mais mur entier, taille cathédrale de préférence. Dès le début, on sent que ça va partir dans tous les sens. A chaque fois que le commando monté par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne réussit à faire ne serait-ce qu'un malheureux pas dans la direction d'Iekaterinbourg, où sont retenus le tsar et sa famille par les bolcheviks, c'est presque le ciel qui leur tombe sur la tête. C'est à se demander si Glenn Meade ne prend pas un malin plaisir à réduire tous leurs efforts à néant. On se croirait presque dans une tragédie classique : la fatalité plane sur les personnages et chaque tentative pour tenter de résoudre le problème le rend de plus en plus impossible à résoudre, entraînant les personnages dans une spirale infernale.
Dès le début, on sait que ça va être laborieux : c'est sûr que partir avec déjà un membre en moins dans le commando, rendre l'avion supposer les transporter pour le retour inutilisable et avoir un agent secret pas très secret justement, c'est quand même mal parti pour mener cette opération à bien ... Quand Hanif Kureishi écrivait dans The Buddha of Suburbia que "L'amour peut souvent ressembler à la stupidité", il avait vu juste. L'agent secret, amoureux de la princesse Anastasia, met tout en oeuvre pour tenter de sauver sa dulcinée et s'enfonce un peu plus à chaque fois, avec des plans tendant toujours plus vers le ratage total quand ce n'est pas lui qui fait tout capoter tout seul, comme un grand. En un mot, on a juste envie de l'étouffer ou que les bolcheviks finissent par le tuer (on a quand même envie que ça se finisse bien nom de nom !). Glenn Meade nous présente une intrigue vraiment passionnante, avec un nombre de rebondissements exponentiel.
Mais le mieux, c'est quand on arrive à la note de l'auteur (moi non plus, je ne les lis jamais, rassurez vous). Tout le monde sait qu'on n'a pas retrouvé le corps de la princesse Anastasia et connaît l'histoire d'Anna Anderson (une psychopathe, au sens premier du terme, qui a réussi à convaincre de nombreux proches de la famille royale russe qu'elle était Anastasia), mais personne n'aurait pensé que ce roman était inspiré de rumeurs et de personnages bien réels qui pourraient s'avérer véridiques, qui sait.
Glenn Meade nous livre des explications tout à fait plausibles et une nouvelle version du déroulement de cette grande tragédie du XXème siècle à la fois novatrice et surprenante où le lecteur devra lui-même choisir de faire la part entre les éléments romanesques et la vérité. Néanmoins, bizarrement, ce livre me donne l'impression de n'être qu'un roman parmi les autres, d'où ma note peut-être un peu faible. Peut-être que je deviens blasée par le nombre de romans que j'ai déjà lu ...
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le 12 avr. 2015
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