VIBRANT, ON EN REDEMANDE, SIMPLEMENT ORGASMIQUE
Par où commencer d'autre que : Edgar Hilsenrath tu vas finir par être mon Sergueï Mandelbaum, tu as tout pour me donner un orgasme.
Je ne vais pas essayer de convertir ceux qui n'aime pas Edgar, en effet je pense qu'il faut avant tout aimer sa façon d'écrire. Moi j'en ai étais séduite cet été, et depuis je ne me lasse plus de découvrir ses différentes œuvres. Je pense que si vous en aimez une, vous les aimez toutes. Tout ce qui réside dans les œuvres d'Edgar Hilsenrath c'est sa façon d'écrire, notamment les dialogues. J'ai également personnellement un coup de cœur pour sa façon de découper le texte en parties qui nous permet de changer soit de moment dans l'espace temps soit simplement de lieux ou ici de pays.
Restons sur sa façon d'écrire tout en parlant du chef d'œuvre qu'est orgasme à Moscou. Edgar (appelons le Edgar se sera plus facile à écrire), manie à la perfection l'humour noir. Autant je suis loin d'être une adepte de l'humour noir, que je trouve souvent être petit ou donner des coups bas, autant ici Edgar sait l'utiliser à la perfection, il est subtil, il sait faire ressortir l'humour sans pour autant que cela soit dérangeant. Nous pouvons aussi noter un des faits les plus marquants de ce livre, les noms de personnages. Ainsi le chef de la mafia américaine porte le nom de Pepperoni, la première personne qu'il va envoyer en Russie s'appel S.K L'opp (mention spéciale à ce nom qui m'a littéralement fait exploser de rire au milieu de mon lit) et le pirate aérien du nom (délicieux) de Kebab. Ainsi dans le livre lui même Edgar se joue du nom de ses personnages (par exemple Kebab en se faisant masser va se faire retourner violemment comme pour attendrir la viande de kebab. Ou S.K.Lopp qui commande justement une escalope). J'ai trouvé que cette œuvre ressemblait énormément à une pièce de théâtre.
Revenons à l'histoire, je pense que tout le monde à au moins lu le résumer donc je peux dire que le contexte de guerre froide est ici très bien représenté et ne quitte jamais l'esprit tout au long de la lecture. La mafia ici, est bien loin de l'habituel représentation près à exécuter la terre entière ou à être une représentation du parrain, ici la mafia est grotesquement (oui ce mot n'existe pas je le sais) hilarante. Ainsi pour ne pas risquer que son gendre ne soit violé et dépecé, Mr Pepperoni va le faire émasculer. Le titre est également très bien représenté avec notamment sa reprise dans le livre lui même comme un titre de journal que Pepperoni va garder. Toujours pour éloigner la mafia de son sérieux, le chef mafioso n'a pas pour femme la plus belle femme du monde mais la plus grosse.
Oui j'ai trouvé ce livre orgasmique. Oui j'ai aimé la façon dont il est écrit. Oui j'ai aimé son histoire et ses personnages. Alors pourquoi seulement un 9 ? Tout simplement parce que je n'ai pas aimé ou pas compris la présence du dernier chapitre. Je l'ai trouvé de trop, je l'ai trouvé incohérent avec le reste. Mais chacun ses goûts et ses envies comme on dit.
Il a suffit de 6 jours à Edgard Hisenrath pour écrire cette œuvre, il ne m'a suffit que d'une nuit pour la finir.
Lauuth