Avoir pour héros un homme invisible aux yeux de tout le monde, qui ne brille que par son obésité et sa vie médiocre, surtout dans un polar, ça à de quoi attirer l'attention.
Du moins la mienne. Et j'ai pas été déçu du voyage.
En une centaine de pages, Karin Slaughter nous dresse un portrait glauque d'un gaillard à qui on pourrait tendre le flacon de somnifères tellement sa vie craint.
Martin Reed, est gros et n'a jamais bougé du bled dans lequel il est né. Il travaille dans une entreprise ou tout le monde le méprise, et ce depuis qu'il est enfant, puisque triste ironie du sort, Martin a pour collègues ses anciens camarades d'école.
Jusqu'ici rien d'épanouissant, mais il doit en plus supporter une mère complètement envahissante, qui se moque de lui, de son physique de sa manière de construire sa vie et n'attend qu'une chose de lui. Qu'il devienne homosexuel ou accro aux médicaments pour qu'elle puisse adhérer à une association pour parents qui fournit de la nourriture gratos.
Bref, la vie de Martin est d'une pourriture sans nom, mais un évènement va changer le cours des choses, un meurtre au sein de son entreprise. Et devinez qui va être accusé ?
Martin s'enfoncera-t-il dans un monde encore plus merdique ? Ce meurtre pourrait-il au contraire le sortir de sa léthargie ?