A chacun sa chacune, voilà ce qui semble motiver François Clément, abject individu, professeur de philosophie de son état qui se voir « reléguer » à Arras, suite à une mutation. Il y rencontre Jennifer, coiffeuse de son état de là va naître ce qui lui paraît le plus improbable, une histoire d’amour. Il faut une certaine témérité pour franchir la moitié du livre, tant ce «François » est un sinistre individu, pétri d’un orgueil malsain et d’une pensée pour le moins franchouillarde tout érudit qu’il soit ! D’autant que le roman est à la première personne. C’est tout l’intelligence du récit, de nous amener là où l’on n’y tient pas et de constater de page en page l’évolution de cette love story un peu contrariante. Philippe vilain tend le fil de son sujet à l’extrême, la plume méchante et aguerrie, on ressent d’ailleurs une certaine jouissance de sa part, et l’on espère qu’une seule chose, qu’il vienne à se rompre au plus vite ! Bref, un livre qui se lit sans grand enthousiasme ni plaisir d’ailleurs.