Anne Sinclair retrace de manière synthétique l'histoire de sa famille, son héritage intellectuel, pour retracer sa carrière journalistique, en radio tout d'abord, à Europe 1, avant de se lancer dans la télévision, avec les aléas de l'époque, venant des grands groupes tenant les médias et des politiques. Elle expose ainsi les rouages généraux à l'origine des embauches, déroulements de carrière et éventuelles sorties de pistes dans le monde des médias des années 1970 à 2000, les mécanismes et évolutions de 7/7, avant d'exposer ses aléas familiaux. Son mari, le fameux DSK, devenant ministre influent du gouvernement Jospin, elle se retire de l'antenne, pour s'occuper du versant numérique de TF1, avant de suivre son époux à Washington, à sa nomination à la tête du FMI et la chute finale de ce dernier, avant qu'elle lançât la version française du Huffington Post.
Elle termine ce livre-témoignage sur l'évocation de l'affaire du Sofitel, où elle expose avoir tout découvert, et n'avoir jamais fouillé dans les affaires de son mari, à qui elle faisait confiance.
L'aspect strictement biographique de ce récit m'a bien plu, par son réalisme, sa sincérité, le degré d'anecdotes et le ton de franchise. Il en apprend beaucoup sur l'histoire et la sociologie des médias, en tout cas de TF1, ce qui est loin d'être vain. La manière dont est ponctué ce livre sur des incertitudes laisse plus interrogateur. S'il restait difficile de ne pas évoquer du tout cette affaire, et s'il demeure difficile de se faire une idée du faux et du vrai, l'auteure aurait pu s'épargner cet exercice, me semble-t-il, et aurait pu aller plus à l'essentiel, sous couvert d'intimité.
J'ai donc globalement bien apprécié ce livre