La Galice jusqu'à l'hallali
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Paysage avec dromadaires est composé de 22 enregistrements. La captation par Erika, artiste plasticienne de son métier, d'un monologue exprimant ses pensées, relatant son quotidien sur une petite île touristique et surtout évoquant les résurgences de son passé avec Alex, auquel les enregistrements sont destinés, et Karen. Un triangle amoureux et consentant que la mort de cette dernière a fracassé provoquant par là même l'éloignement des deux autres. On n'a rien contre ce procédé littéraire utilisé par la romancière brésilienne Carola Saavedra, au contraire, son aspect affranchi de structures et de repères chronologiques pouvant déboucher sur un récit libre et permettant des changements de ton incessants. Dans le cas présent, le résultat n'est pas à la hauteur. Le style est assez monocorde et comme une seule voix se fait entendre il manque de la hauteur à cette histoire somme tout pas spécialement originale. Ce sont les personnages qui manquent principalement de chair, Karen, en particulier dont a du mal à saisir l'identité profonde. Plus globalement, c'est la réalité de cette relation sentimentale qui ne "sort" pas des pages. Nulle sensualité ne s'en dégage et l'aspect psychologique est quasi absent. Au bout du compte, on ne sait presque rien de plus qu'au départ. Et forcément, c'est une réelle déception que de lire un roman qui ne trouve pas de point d'accroche et laisse sur le seuil de l'indifférence.
Créée
le 13 janv. 2017
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