Écrit à la première personne, ce récit suit les pensées de Gil Martins. Au fil de l’histoire, on suit son couple qui éclate, son enquête sur des morts étranges et ses doutes de croyant. En dénonçant le port d’armes aux États-Unis et le fanatisme religieux, Philip Kerr nous offre ici un thriller plein de mysticisme, ballottant le lecteur entre paranoïa et fantastique, entre hallucination et révélations, entre doute et croyance. Mais en plus de la quête de Dieu, c’est aussi la quête de soi qui est retracée dans ce roman. Car si Gil est perdu d’un point de vue religieux, il est aussi en train de se perdre professionnellement et personnellement. Gil est un personnage torturé, et ses tourments vont faire en s’aggravant. Surmenage? Dépression? Burn out? Cette crise qu’il traverse, qui bouleverse tout sur son passage comme un ouragan balayerait une ville, va lui faire prendre des décisions qui, l’une après l’autre, vont l’amener à un ultime face à face, avec Dieu et avec lui-même.
Avec un suspense qui va crescendo au fur et à mesure que l’on avance dans le récit, ce roman est prenant, malgré quelques longueurs en début, le temps que tout se mette en place. Tout en étant athée, je me suis retrouvée immergée dans cette histoire, qui, à mes yeux, relève du fantastique. Que les croyants me pardonnent! Cela ne m’a pas empêché de trouver l’intrigue efficace. Un thriller qui joue avec les limites de la folie et du réel. Un très bon moment de lecture!
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