Qu'elle était verte ma vallée par Barbelo
Lorsque je suis tombée sur un livre de Richard Llewellyn, j’ai tout d’abord été attirée par son nom gallois. L’histoire se passait au Pays de Galles, il ne m’en fallait pas plus pour prendre ce livre.
Et ce roman a traîné près de deux ans à côté d’autres livres à lire sur ma bibliothèque. A l’avouer, je craignais malgré tout de m’ennuyer. Quand le résumé promet les folles aventures d’une famille de mineurs, la motivation de se lancer a tendance à manquer.
Finalement, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. En fait, je n’avais pas été emportée de cette manière par un roman depuis bien longtemps. Tout est raconté à la première personne, du point de vue de Huw (dire You), un petit garçon que l’ont suit jusqu’aux premières années de l’âge adulte. L’auteur utilise cette méthode pour nous faire redécouvrir la vie, le monde de la mine, les traditions galloises d’un regard neuf. Nous nous retrouvons plongé dans un village gallois aux mœurs arriérées, très croyant, au code de l’honneur exagérément poussé, qui pourrait être détestable si le regard du narrateur n’avait pas cette tendresse qui excuse tout. Cependant, Huw observe tout d’un œil critique et intelligent, ce qui accompagne les pages de réflexions très bien vues sur les hommes, le rôle des traditions, des croyances, l’évolution industrielle… Faut-il condamner ou non ? Llewellyn ne donne pas de réponse claire. Chaque point de vue s’oppose et se défend.
Si vous trouvez ce titre au milieu de vieux livres, je vous le conseille vivement.
" Il n’y a pas de barrières ni de haies qui nous séparent de notre passé. Vous pouvez y retourner comme bon vous semble, si votre mémoire vous le permet." (R. Llewellyn)
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