Que l'on apprécie ou non le Parti de Gauche et M. Mélenchon, un livre à lire...
Omniprésent dans la conjoncture sociale actuelle, chahuté par les grands médias pour son manque de respect à leur égard, discrètement vilipendé pour crime de « populisme de gauche »,... J'étais donc très curieux de savoir ce qu'il y avait sous la couverture de ce livre court (139 pages) au titre virulent, dernière livraison de Jean-Luc Mélenchon. Première remarque : le sous-titre du livre (« Vite, la révolution citoyenne ») rend beaucoup mieux compte du contenu que l'apostrophe rageuse « Qu'ils s'en aillent tous ! »... Un peu comme le « Tout est à nous ! » de la revue du NPA, source de bien des malentendus, surtout auprès des malentendants volontaires, bien sûr...
Cinq chapitres répondant à un sentiment d'urgence, et qui sonnent en effet un peu comme un programme : a) refonder la République (par une révolution citoyenne, suivie d'une assemblée constituante, visant notamment à donner ou redonner le goût de l'engagement politique et citoyen à celles et ceux qui n'y croient plus) – cela impliquerait notamment de se débarrasser du présidentialisme ; b) partager différemment les richesses (la notion de revenu maximum à 350 000 € en a heurté certains – on se demande un peu pourquoi tout de même...) ; c) sortir du traité de Lisbonne ; d) planifier le sursaut écologique indispensable ; e) faire une autre paix (e.g. une autre politique étrangère). La conclusion indique un certain nombre d'exemples et d'actions immédiates montrant que tout cela est... possible !
Le livre contient de nombreux sujets de controverse, bien entendu. Il a l'indéniable mérite de s'attaquer frontalement aux maux de notre société et de notre politique, maux qui font relativement consensus, et pas seulement « à gauche », sans toutefois que les conséquences somme toute assez logiques en soient tirées.
En tout état de cause, je trouve que ce livre mérite vraiment d'être lu et débattu, accepté ou rejeté en conscience ensuite, mais certainement pas balayé d'un revers de main négligent (voire méprisant) comme certains médias vexés du traitement « infligé » à M. Pujadas par M. Mélenchon ont décidé de le faire...
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