Ces soldats errent, presque apeurés, solidaires forcés, à défaut d'autre chose de plus fort et dense à se mettre sous la main et sous la dent, presque au sens propre du terme. L'évolution sans intrigue offre un rythme languide, comme un long soupir triste.
La vacuité de ce monde enfermé à ciel ouvert est formidablement bien retranscrit, et presque même trop, tant j'ai pu le ressentir, m'en sentir extérieur, et parfois en ressentir de l'ennui.
La morale en est belle : la guerre frappe souvent par hasard, par des blessures loin d'être seulement physiques.