Premier roman de Paul J. McAuley, Quatre cents milliards d'étoiles si situe aux frontières du space opera, de la hard science et de la SF militaire, des genres bien différents que pour les Conjurés de Florence, seul autre texte de cet auteur que j'ai lu il y a bien des années.
On y suit Dorthy, astronome japonaise et également télépathe, envoyée sur une planète récemment découverte, P'thsrn, qui a été terraformée par une civilisation disparue. La mission de Dorthy est de sonder l'esprit des « bergers », une espèce primitive indigène. Certains pensent qu'ils pourraient avoir un lien avec l'Ennemi, une race extraterrestre belliqueuse contre laquelle l'humanité est en guerre à l'autre bout de la galaxie.
Paul J. McAuley aborde plusieurs thèmes classique de la littérature SF (la découverte d'une race extraterrestre et d'une planète, l'écologie, la télépathie) dans un roman d'à peine plus de trois cents pages, mais dense en information. La lecture reste néanmoins facile et agréable.
Si l'histoire est intéressante, j'émet tout de même un bémol sur les personnages. En effet, en dehors de Dorthy, ceux-ci sont peu creusés. Tout l'effort d'écriture est centré sur la description de P'thsrn, son histoire et son écosystème si particulier. Si l'aura de mystère qui entoure la planète m'a tenu en haleine jusqu'au dernier chapitre, le destin de Dorthy et des autres membres de la mission scientifique m'a laissé un peu plus froid.
Malgré ce bémol, Quatre cent milliards d'étoiles reste une curiosité sympathique susceptible d'intéresser tous fans de SF un peu old school.