Le président de la Grande Russie, Boris Anatolevitch, aime le sport. Il pratique régulièrement le judo ou le sambo, l'équivalent russe. Mais au fil de ses entraînements, de ses combats, de ses rencontres avec les grands de ce monde, de ses souvenirs, de ses relations avec ses proches, il prépare un plan. Un plan de grande envergure qui se peaufine et se développe pour déterminer le futur de son poste, et sur qui il peut compter.
Toute l'histoire se dessine entre ses missives qui lui sont adressées et qui préparent cet événement que l'on ne découvrira que plus tard. Entre ces moments, on suit les réflexions et les souvenirs de l'autocrate. Ce qui ne pourrait être qu'un banal exercice de style est au contraire une leçon d'écriture, où l'exercice du pouvoir et l'entraînement physique sont traités d'un œil humain mais aussi poétique.
Le personnage principal est fortement calqué sur la vie et la personnalité de Vladimir Poutine, c'est bien ainsi que l'on s'imagine le président de la Grande Russie. L'auteur, correspondante à Moscou, nous fait plonger dans le monde russe et arrive à faire ressentir de l'empathie pour son personnage principal. Le portrait est finement tracé et la lecture se consomme d'un seul trait, désarçonné par la prise qui nous a été faite.