Pour faire de "Trainspotting" un exercice de style pour esthètes universitaires...
Paru en 2002, traduit en français en 2010 par les (souvent très pertinentes) éditions Moisson Rouge, le premier roman de Vladimir Kozlov fait mal.
Dans sa sobriété, la quatrième de couverture dit l'essentiel : "Chronique noire d'une bande de gopniks dans une cité crasseuse de l'Union soviétique au temps de la perestroika. École, castagne, baise et alcool font le quotidien de ces adolescents bas du front, sans éducation ni avenir, pour qui seule compte la loi du plus fort. Un récit sans lumière et sans rêve, sans jugement ni compassion, rapporté dans un langage minimaliste, cru et argotique; une histoire de brutes racontée dans une langue de brutes."
C'est très exact. Definitely, no future here. À côté de ce récit, "Trainspotting" fait figure d'exercice de style pour esthètes universitaires... La bêtise forcenée qui se déploie sous nos yeux y fait parfois mal à la limite du soutenable.