J’ai un mauvais pressentiment : je crois qu’elle va exiger que je couche avec elle
Je vous ai déjà parlé de Ryū Murakami, de la crudité de son Miso Soup et de la naïveté des protagonistes japonais… Non, en vrai, il s’agit de choc des cultures je pense, c’est assez adorable du coup, kawaï.
Cela m’avait rarement frappée avant, mais manifestement, le japonais doit être une langue difficile à traduire, j’en suis à deux livres en même temps, et du même auteur encore. Dans Raffles Hotel, les mots sont laborieux, en français bien sûr, j’imagine que la traduction y est peut-être plus littérale que ce qu’on a l’habitude de voir, dans les mangas par exemple. Ça se lit quand même, donc passons.
Le format d’écriture est de ceux qui sont toujours percutants : un personnage / une scène / son point de vue, puis même scène / autre perso / autre point de vue, c’est particulièrement adapté quand l’un des deux est complètement fou.
Cette femme est folle, ça oui, mais aussi particulièrement talentueuse, encore une théorie que je trouve intéressante : quand il fait trop chaud, elle peut contrôler ses pores, donc sa transpiration, comme exemple de contrôle qu’elle applique, en tant qu’actrice absolue, à l’ensemble de son être et de sa vie.
Maintenant je demande à voir le film, puisque Murakami a fait les deux en même temps. Rien que le processus, faire du graphique et du littéraire en même temps, me passionne, me rend si curieuse, puisque j’ai eu l’occasion d’expérimenter cela moi-même avec mon histoire, passant du dessin à l’écriture. Rhooo, je n’ai pas dit que c’était pareil, ça va hein, juste que j’ai eu l’occasion d’en toucher du doigt quelques difficultés, je trouve fascinant d’explorer comment les grands s’en sortent.
A suivre peut-être, si je trouve ce film.
Et pour rigoler, la citation choc des cultures :
J’ai un mauvais pressentiment : je crois qu’elle va exiger que je couche avec elle, mais elle n’a pas l’air d’avoir une odeur corporelle trop forte, et puis c’est une intellectuelle qui aime parler de Mozart, au moins je ne m’ennuierai pas.