Cette suite du Ratinox envoie notre protagoniste, le super-entourloupeur Jim DiGriz, dans une nouvelle aventure spatiale rocambolesque. Cette fois, il doit arrêter à lui seul un empire militaire naissant. Pour faciliter sa tâche, l'auteur a vite fait de se débarrasser d'Angelina, enceinte, ou d'aucun autre personnage secondaire susceptible de ralentir la narration. De fait, DiGriz évolue pour la moitié du roman (heureusement bref) dans un univers entièrement dénué de personnalité, en dehors de celle, il est vrai très encombrante, du héros invincible. Si la première sortie avait plus ou moins marché, c'est bien parce que DiGriz, qui se croit tout le temps plus fort et plus malin que tout le monde, se faisait un peu tirer par le bout du nez, premièrement par Inskipp (qui devient son patron), puis par Angelina, qui passe d'antagoniste à intérêt romantique. Rien de tel cette fois-ci. En deuxième partie, DiGriz rencontre quelques comparses au cours de ses efforts pour déclencher une rébellion, et se retrouve finalement réuni avec son incorrigible moitié. C'est donc un peu moins plat. Bien entendu, on ne demandait pas la lune, mais tout de même, mes maigres attentes furent déçues. D'autant plus que les mésaventures et autres retournements de situation sont souvent sans queue ni tête. En un mot: l'emba-rat.