Découvert l'an dernier aux Imaginales d'Epinal, l'auteur avait su séduire en moi l'adepte de la fantasy et de steampunk, me convainquant de lui prendre le premier tome de ce diptyque dans le monde ravagé de Gaeria après une Déchirure quelques 1237 ans plus tôt. Commençant simplement par un trio découvrant la capitale, nous découvrons en même temps qu'eux le Coeur Iolthän, Iluvendan.
Je dois avouer que ce début d'aventure me laissait quelque peu sur ma faim, la faute à une histoire centrée sur les examens et la distribution à chaque membre du trio son rôle. C'est alors que le livre commence à montrer un intérêt de plus en plus grandissant, captivant mon attention jusqu'à la dernière page. Eclatant son trio formé en deux groupes, les héros partent à la découverte du monde, traversant des épreuves différentes, peignant un univers riche et travaillé, sublime à bien des écarts (mon petit préféré étant le désert dans lequel Klaod et Narf croiseront un dragon pour une rencontre des plus fantasque.) avant de revenir à la cité, le voyage initiatique des héros prenant fin, pour nous laisser face à une scène finale quelque peu spectaculaire.
Si Iluvendan, tome 1 n'est pas exceptionnel dans son genre, il reste pour ma part une lecture agréable et sans prise de tête, avec des personnages attachants, qui auraient eu le mérite d'être un peu plus travaillé, un peu moins conventionnel. D'un schéma narratif simple et souvent déjà connu (certains passages perdant ainsi leurs effets dramatiques, comme lors de
la bataille contre les Mogmolls où Imenel tombera d'un toit et où Fëasil courera à sa rencontre, sauvés tout deux in-extremis par un apprenti centaure.
Ainsi, si certains pourront lui reprocher son manque d'originalité et quelques passages cousus de fils blancs, je resterais avec en tête une oeuvre agréable, avec une histoire relativement bien maniée, souffrant de quelques faiblesses certes, mais qui aura réussi à me transporter et à voyager en compagnie de ses héros.