Avec DK on sait ce qu’on va lire : l’histoire d’un professionnel brillant avec une épouse jolie et parfois même cultivée, des enfants adorables, une voiture et une maison de rêve et bien sûr le salaire qui va avec. Tout est radicalement axé vers un avenir encore plus rayonnant, et puis, crac. Tout s’écroule. Commence alors la longue et douloureuse remontée des Enfers et la longue reconstruction de l’homme. Mais on y croit. Parce que Douglas Kennedy est un romancier américain optimiste qui sait raconter une histoire.
Rien ne va plus est un roman sacrément bien ficelé, intelligent et redoutablement efficace et on ne doute pas un instant que le monde hollywoodien qu’il nous dépeint puisse être autre chose que le mensonge, la corruption, l’absence de scrupules tout à fois des maisons de production, de la presse, de la télévision, du show-biz, des avocats, voire des artistes eux-mêmes. Quant à l’argent, c’est sa présence ou son absence qui vous propulse comme un yoyo en haut ou en bas d’une échelle dont les valeurs restent à définir.
Bien que d’un registre totalement différent de Cul de sac (ou Piège mortel, c’est le même livre) DK nous balade d’un bout à l’autre du roman, nous amenant exactement où il veut, quand il le veut. Même avec ses clichés convenus et ses personnages manichéens, on le suit. Avec cette fois un hommage appuyé aux personnages féminins, déterminants dans cette histoire, illustrant de la plus belle façon les vers du poète ‘ La femme est l’avenir de l’homme’