OMG
Il faut sans doute un certain talent pour justifier cette absence absolu de talent. Une sorte de génie incompris de se complaire ad Nauseam avec les plus gros clichés du genre, sans sourciller, sans saigner du nez. Il faut avoir lu tout un rayonnage de philosophie pour s'en foutre autant de pondre ces crottes de lapin érigés en livre et parvenir à dormir.
Ou simplement s'en foutre du public et juste en vouloir à son fric, (oui, je cite Gogol 1er).
Déjà, le but semble de réduire ad minima la langue, la structure des phrases pour que les plus illettrés, les gros décrocheurs du collèges, voire de la petite section maternelle puisse suivre l'historiette, avec un style sujet, verbe, complément et idiolecte minimaliste de trois cent mots soit niveau footballeur de seconde division, auquel l'auteur adjoint des myriades d'adjectifs aléatoires, pour faire genre, le café est âcre, la lumière forcement cru, jaune et la technologie dernier cri, alors que personne au monde se dit, "j'ai un téléphone dernier cri".
Les verbes d'action pour tout résumer, les voitures bondissent, les gens surgissent, les sirènes hurlent, etc.
Donc un style entre le GPS et la recette de cuisine, mais pour faire classe tu rajoutes quelques termes techniques piochés sur une recherche internet de moins de douze secondes.
Ensuite, tu fourrent le bon quota de personnage/fonction dont une héroïne, forcement une Mary Sue, mais qui a subit un grave trauma de la muerte, un truc super original, du jamais vu, "mes parents sont morts dans un accident de voiture", personne ne l'avait tenté, bravo, c'est super original. Elle est aussi célibataire, mais pour le justifier, il faut aussi butter le fiancé, qui s'est noyé dans des circonstances troubles (qui pourrait être exploré sur d'autres tomes, si toute cette oeuvre deviendrait une saga).
Les acolytes se résument à un rival, un bon ami sexy (pour les tomes suivant aussi), une amie sage, le jeune hacker, le voisin cool, la grand-mère marrante et un patron sévère mais juste.
Enfin, l'intrigue frôle le génie aussi, un sérial killer, un quoi ? Un serial Killer, quoi ? un SERIAL KILLER, ah ! zigouille des mouflettes de la manière la plus compliqué du monde tout en laissant des indices super codés et plein de fausses pistes dans lesquelles notre petite bande de débiles s'engouffrent sans ménagement.
Il existe un bon millier de d'indices, de fausses preuves, de pistes, etc. qui sont autant de trucs que l'auteur agite pour tuer toute réflexion à la manière des jouets devant un bébé pour lui faire avaler une purée aux épinards. Une distraction.
Avec un suspense de malade, puisqu'on hésite à accuser le soit disant rival que tout accuse ou au contraire la personne au delà de tout soupçon qui ne peut être qu'innocente. Je ne devinerais jamais.
Il doit exister des fiches pré-remplis pour ce genre de roman :
- Les parents de votre hero/héroines sont morts d'un cancer tapez 1, d'un accident de voiture, tapez 2
- Le serial killer, (le quoi ?) tue avec des câbles de batteries car son père était mécano ou avec des rites Incas car la page Wikipédia est courte et facile à recopier ?
- Le héro est beau, riche et admiré de tous ou alors c'est une héroïne, belle, riche et admirée de tous ?
Etc
Alors, tout le monde se trouve en terrain connu, personne n'est bousculé dans l'ordre de ses croyances, le grand méchant aura le temps d'expliquer son plan machiavélique avec force de détails tout en menaçant le gentil (sans le tuer direct, ce qui serait pas très courtois, ni très Charlie pour un psychopathe qui a déjà tué dix milles personnes mais juste des figurants, ça compte pas !)
Le camp du bien triomphe à la fin (ouf !), les chefs pas gentils finissent par se rendre compte des grands mérites du gentil (c'est pas trop tôt !), et éventuellement, les protagonistes en oublie leur multiples plaies et absence de sommeil pour faire des bisous tout nu, berk !
Il faudrait peut être un moratoire de l'ONU ou je ne sais de quelle instance, pour interdire autant de clichés pendant une bonne dizaine d'années, juste pour épargner une génération.
J'ai envie d'un monde sans sérial killer qui se complique la vie à édifier des plans super complexe, qui se résolvent toutefois dans les derniers chapitres avec une bonne intuition, des gentils qui se couchent super tard pour les défier avec l'aide de jeunes hackers qui piratent la base de données du FBI, qui transgressent dix milles lois internationales sans en subir aucune conséquence et il faut que les parents soient doté d'un permis de conduire valide !
Ou juste des auteurs moins cupides et des lecteurs un peu plus critiques !