Camille Laurens, une écrivaine à qui je faisais aveuglément confiance et dont j'avais généralement envie d'acheter les livres les yeux fermés.

Bien qu'il s'agisse d'autofiction comme dans ses autres romans, Romance nerveuse est très différent de ce que j'ai pu lire de Camille Laurens jusqu'à présent.

En vacances à Djerba, Camille ressasse l'incident qu'elle a connu avec son éditeur d'origine en 2008. Survient au beau milieu de son trouble un homme. Luc, paparazzo : il est insolent, charmeur, speedé, anticonformiste et provocateur. Il est l'exact opposé d'elle, et pourtant, ils vont se conjuguer.

Dans ce livre, Camille Laurens nous raconte Luc. Le rythme de sa prose épouse fréquemment l'impétuosité et le dérèglement de son aimé. Elle écrit l'absence de rapport au temps, l'inconscience, l'inconséquence.

Certains passages ont retenu mon attention de par leur esthétisme...

" [...] il cherche la scène qui déploiera le malentendu, le geste qui fera déborder le vase, la crise qui justifiera la rupture, avant l'excuse qui permettra de revenir, le cadeau d'attendrir, la parole d'émouvoir, il cherche sans discontinuer l'offense et le pardon." (p. 82)

... cependant, rien, dans ce livre, ne m'a retenue ni captivée.

Je déplore de ne pas avoir été tentée de recopier autant d'extraits que lors de mes lectures de Ni toi ni moi et de Philippe. Comme toujours, les productions de Camille Laurens frôlent l'exercice de style. Si l'écriture n'hypnotise pas, c'est peine perdue.

Ce fut donc peine perdue.

Encore une lecture avortée...
Reka
3
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le 19 mars 2011

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Reka

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