Rosa, la quarantaine retourne sur la terre de son enfance à la mort de son père de coeur. Maroc, Sejâa, quelque part près de Meknès. On y voit les couleurs et les senteurs de ce pays et ce retour aux sources est l'occasion pour Rosa d'un questionnement du passé. Un passé pas aussi simple qu'elle se l'était fabriquée avec ses yeux d'enfant. De découverte en découverte elle met en balance son mariage parisien "parfait", son modèle "Jackie"
" Rosa protégeait toujours les souvenirs"
Derrière cette histoire intime, celle d'une femme face à sa vie, ...
" Non, c'est que là, avec la mort d'Egon plus personne ne me regarde. Je peux faire ce que je veux à présent. C'est étrange comme on s'astreint à remplir un rôle du vivant de ses parents"
...il y a le Maroc colonial, sa décolonisation. Le Maroc face à la guerre et ce mélange de religion et cette indéfinissable tolérance.
"Il y a des gens bien partout, quoi qu'on en dise, quoiqu'en dise la télé. Le sultan n'aurait jamais dû l'autoriser. C'est un grand fléau. C'est la langue de la peur ! Et quand les gens ont peur, ils surveillent ce que fait l'autre, et l'autre c'est toujours le dernier arrivé, ou le différent ou celui qui ne croit pas au même Dieu. Elle est là la honte, pas dans ton coeur, pas dans ton histoire"