Bon alors dans la vie y’avait la Madeleine de Proust, la bouteille de Jack de Lemmy et Les Goonies de Richard Donner.
Bah tu peux désormais laisser une place au Rural Noir de Benoit Minville. Et tu sais c’est super relou de connaître quelqu’un qui écrit un bouquin, parce que connaissance oblige, tu cherches une vanne à sortir un truc qui te permet de garder un peu de dignité mais non, pas là. Parce que Rural Noir est un putain de polar social comme on en fait si peu et qui les rendent encore plus délectables. Alors tu mets la boite à vanne en veilleuse et tu jalouses secrètement celui qui sait tenir une plume et raconter des histoires.
Tu vois ?
J’te la fais courte si t’es pressé s’tu veux. Tu débarques dans la Nièvre, genre l’endroit oublié par Dieu lui-même, t’y glisses un retour du frère prodigue, une histoire de dealers digne d’un mélange entre Total Western / Nid de guêpes / La Mentale, des références nostalgiques des années 90 (baladeurs, t shirts de groupes de metal, sorties avec les potes en vélo, foire à tout communale), des gueules ravagées par la crise économique mais dont tout le monde se branle parce que ça intéresse un peu moins que la stigmatisation des banlieues, et t’obtiens 240 pages de pur produit du terroir magnifique et haletant.
Je t’avais dit que je la ferai courte. J’ai menti et je m’en cogne, j’devrai sûrement me mettre à jouer au poker d’ici peu vu la main chanceuse que j’ai quand je choisis mes lectures.
Tu peux y’aller en toute confiance, ça mord et c’est pour ça qu’on est là vingt dieux !
Benoit tu m'as bluffé, t'as autant ta place chez les grands que chez les moins grands, y'a pas de petits héros d'façon. LA SUITE SINON J'TE QUITTE.
Biclounes cabossés et câlins rock’n’roll.