Cela faisait quelque temps que je n'avais pas choisi un des "polars" de cette collection dont la couleur "locale" est le principal argument de vente.
Mais imiter le style des titres de la série du Poulpe ( aux éditions Baleine ) ne suffit pas, hélas à faire de vous un bon auteur du genre, et j'ai ressenti la même déception que lors de mes premières tentatives.
Au bout d'une dizaine de romans ( en 12 ans ), on aurait pu s'attendre à ce que le retraité de l'inspection des douanes Michel Hébert affine un peu son style, qui manque vraiment trop de légèreté, de gouaille, de sens de l'ellipse ...
Sans doute sous l'influence de la vingtaine d'ouvrages régionaux qu'il a rédigés par ailleurs.
Car pour l'intrigue, j'ai eu l'impression de me retrouver 50 ans en arrière ( avant de découvrir le polar américain, Léo Mallet, et les Jean-Patrick Manchette, Didier Daeninckx, Frédéric H. Fajardie... ) : Ca s'adresse aux ados "bien élevés", aux familles ordinaires... C'est vraiment très gentillet, tout cela.
Mais le pire, sans doute, c'est que si j'ai bien retrouvé des lieux du val de Saire, que j'ai bien connu aussi du temps de mon adolescence, ils m'ont paru désincarnés : des clichés instantanés, des extraits de brochures touristiques, rarement des lieux "habités".