François Sureau n'est pas très érudit puisque même s'il maîtrise le sujet du droit, il ne comprend pas son environnement. Ainsi il a soutenu Macron en pensant qu'il allait en être autrement à cause de lacunes, ou disons le, une totale ignorance de la discipline qu'est la sociologie. Cet extrait montre bien son inculture de la sociologie et des sciences politiques. Voire même de l'histoire :
Les gouvernants ne sont pas seuls en cause. Nous le sommes d’abord, en ce que les gouvernants sont portés par intérêt à vouloir nous satisfaire. Il suffirait de peu de choses en définitive. D’abord la pression civique que nous devrions exercer pour que l’État s’abstienne de toute décision aventurée dans les domaines essentiels de la liberté de la presse, de la liberté d’expression ou de la liberté de manifester. Ensuite les encouragements que nous pourrions lui donner pour qu’il garantisse mieux les droits des citoyens à l’heure de l’information mondialisée.
Néanmoins ce livre m'a appris et expliqué l'importance des lois portant sur les libertés et par quel mécanisme elles sont détricotées régulièrement. Du moins certains de ces mécanismes.
Que les gouvernements, celui d’aujourd’hui comme les autres, n’aiment pas la liberté, n’est pas nouveau. Les gouvernements tendent à l’efficacité. Que des populations inquiètes du terrorisme ou d’une insécurité diffuse, après un demi-siècle passé sans grandes épreuves et d’abord sans guerre, ne soient pas portées à faire le détail n’est pas davantage surprenant. Mais il ne s’agit pas de détails. L’État de droit, dans ses principes et dans ses organes, a été conçu pour que ni les désirs du gouvernement ni les craintes des peuples n’emportent sur leur passage les fondements de l’ordre politique, et d’abord la liberté. C’est cette conception même que, de propagande sécuritaire en renoncements parlementaires, nous voyons depuis vingt ans s’effacer de nos mémoires sans que personne ou presque ne semble s’en affliger.
Il se perd dans sa seconde moitié dans des emphases qui ne disent rien de précis et ne font ni comprendre les libertés ni comprendre comment les remettre en ordre de combat.