Une enfance faite de violence et d’amour. La violence d’un père, quotidienne, insupportable. Il rentre et tabasse sa femme sous les yeux des enfants. La mère ne dit rien et subit en silence, les enfants Marthe et Léonce se réfugient auprès des animaux de la ferme familiale. Ils se serrent l’un contre l’autre dans la chaleur des bêtes.
Marthe la narratrice, nous raconte l’indicible, la peur, la brutalité d’un père, à laquelle elle semble répondre par l'immense amour qu'elle porte à son petit frère Léonce. Car le pire fait aussi parfois ressortir le meilleur.
Une prose poétique dans laquelle les phrases courtes, saccadées et parfois exemptes de ponctuation, laissent deviner avec sensibilité et pudeur la violence et les espoirs sous les non-dits et le drame constamment sous-jacent.
Le livre est magistral, lumineux, bouleversant, inoubliable. Un immense premier roman.