Sur le quai d’Austerlitz, à Paris, s’est établi pendant quelques mois un camp de migrants et de réfugiés qui a été détruit en septembre 2015, mais où se sont vite réinstallées des tentes ; un camp discret, mal visible, peu médiatisé.
Convoquant W.G. Sebald, dont le roman «Austerlitz» se conclut par ce voisinage exorbitant de la Bibliothèque Nationale de France et du terrain vague du quai d’Austerlitz où jusqu’à la fin de la guerre les Allemands regroupaient dans un vaste entrepôt les biens pillés dans les appartements des juifs, Marielle Macé relève la sidération qui naît du côtoiement stupéfiant entre la très grande bibliothèque et le camp de réfugiés peu visible installé là, sous la Cité de la Mode et du Design sur les rives de la Seine, en un espace inhabitable et pourtant habité – impossible côtoiement des livres et de l’exil précaire qui renvoie à la trajectoire tragique de Walter Benjamin.
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