La guerre civile désirée et orchestrée, nue et crue.
Par
le 7 déc. 2016
J'avais bien compris que le mal absolu pouvait s'incarner sur terre. Comme beaucoup j'ai vu des films de guerre, écouté les récits d'anciens combattants,et autre vision de l'apocalypse. Je n'avais pas compris que le mal était en étroite relation avec le sentiments d'horreur. Je n'avais pas bien compris le sentiments d'horreur en fait. J’associais vaguement l'horreur avec la peur. je n'avais pas lu Sniper. Je crois savoir maintenant ce qu'est l'horreur et les circonstances dans lesquelles elle peut prendre forme dans votre conscience, comment elle brûle de l’intérieur, et rend la vie difficilment possible, difficilement tolérable.
l'horreur surgit dans ce roman, et lors de ma lecture elle a pris consistance dans cette cave où l'on a aligné les femmes et les hommes, les corps nus, vivant encore. Il ne peuvent malheureusement pas "sortir de leur tête", prisonnier des tortionnaires comme de leur coprs, alors ils voient tout, masi il ne parlent pas, et ils vivent malgres tout, alors qu'on les a aligné, et qu'on commence a s’occuper de certain, là devant eux. Alors L'horreur, comme un serpent venimeux, commence à ramper, et dans l'instant présent, car ils ont trop vu, et qu'il n'ont pas le droit de parleer, car ils vivent et qu'ils pensent, et qu'ils sont debout, et qu'il ne font rien que regarder, et qu'on s'occupe de lui et d'elle, et qu'ils ont malgrés tout une formidable envie de vie qui se percute a la volonté d'une destruction guerrière qui va les anéantir, alors tout cela se métamorphose par la violence sans limite sur les corps découpés, brulés, remplit d'huile de moteur, pénétrés, humiliés, déchiquetés, souillés, devenu fou, et vient prendre forme au fond de leur cervelle.
L'horreur, l'horreur !
A cet instant, elle a a pénètré leur tête, , et elle les brule et fixe l'instant. Elle ne partira plus. la dignité, le droit au bonheur et à la légèreté viennent d'être bafouée à tout jamais.
Le sniper du roman haït la vie. Et son discours halluciné autour duquel s'articule le récit nous montre la force avec laquelle il souhaite la réduire a néant. trop de bouche qui parlent, trop de corps mobile avec a l'interieur la volonté d'être libre... Il faut détruire cette humanité selon lui, l'annéantir, lui supprimer si possible la volonté même de vivre !
Créée
le 27 juin 2013
Critique lue 175 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Sniper
Par
le 7 déc. 2016
...Et je pèse mes mots. Des monstres à visage humain, l'horreur de la guerre décrite sans filtre ! Il faut arrêter de se voiler la face...c'est que nous dit ce court livre. Enfin que dit-je...ce...
Par
le 18 juil. 2015
Du même critique
Absalon ! Absalon ! Le titre m’avait parut curieux puisqu’il ne m’évoquait pas grand chose. J’appris dans la préface du livre qu’il faisait référence à un Roi criant le nom de son fils qu’il venait...
le 25 juin 2013
12 j'aime
6
C'est l'adaptation du Tango de Satan au cinéma, que j'ai pu voir en DVD, qui m'a poussé a lire ce livre de Lazslo Krasznahorkai. Si le film de Bela Tarr a une puissance visuelle tres forte et a donc...
le 8 juin 2023
11 j'aime
Zweig avait l'air d'être un homme passionnant, avec un regard lucide sur ce qui se passait a son époque, et un humanisme vaincu par le désespoir, lors des évènements les plus sombres du XXième...
le 18 mai 2015
10 j'aime
2