Un jeune talent prometteur
Voici un court recueil de nouvelles qu’une jeune auteure, Marion Doucet a écrit. Elle a depuis récidivé en produisant « Magie » chez le même éditeur. Je remercie donc la jeune écrivaine de m’avoir...
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le 1 juil. 2020
Voici un court recueil de nouvelles qu’une jeune auteure, Marion Doucet a écrit. Elle a depuis récidivé en produisant « Magie » chez le même éditeur.
Je remercie donc la jeune écrivaine de m’avoir permis ce permis ce premier accès. On retrouve très souvent dans un premier opuscule, une influence unique et une seule. Cela est souvent gênant, car les pastiche n’est pas u art si facile que cela. Il faut savoir le digérer pour produire un divertissement agréable.
Eh bien on peut dire que Marion Doucet réussit bien son pari. Elle contourne l’obstacle en mixant différentes influences très souvent avec bonheur.
Tout cela avec un style clair et je dirais cristallin qui rend ses descriptions suffisamment évocatrices et les atmosphères de ses récits-la principale force de Marion Doucet, tellement rendues qu’on les respire littéralement…
Le premier récit » Les Cinq femmes et les temporis » est une très bonne surprise. En intégrant un élément de Science-Fiction (le paradoxe temporel) dans un monde de sorciers qui évoque un Harry Potter déjanté (les pouvoirs des cinq petites sorcières et leurs conséquences m’ont fait beaucoup sourire), Marion Doucet prend le risque de désarçonner le lecteur de récits de sorcellerie, mais elle le fait avec habilité.
« Rubis Démonia contre Joshua » pourrait être une pré-quelle à un futur roman. On y trouve de la matière pour cela. Les pages concernant l’araignée flirtent même avec l’horreur. Les personnages sont bien typés. On a vraiment envie d’en savoir plus.
« Les métamorphoses de Jane Edison » font d’abord penser à Kafka, avant d’en venir à l’humour et d’un combat final qui ravira les élèves qui devraient beaucoup aimer ce petit conte.
« Maison Hantée » est l’une des meilleures preuves démontrant l’habilité de Marion Doucet à créer des atmosphères. On se retrouve quasiment dans un épisode de la fameuse série la » Quatrième Dimension » jusqu’ à la chute finale très réussie. Ma préférée du recueil.
« L’examen maudit » est lui carrément gore. La peinture du personnage principal, assez stupide pour se fourrer dans un piège infernal est très drôle. On a peine à la plaindre ; On espère seulement que Marion Doucet ne voit pas ses enseignants de cette façon.
« La femme du tableau » est une très belle réflexion sur l’art qui détonne u peu par rapport au reste de l’ouvrage. Un texte insolite qui montre que la jeune auteure a plusieurs cordes à son arc.
En conclusion, on peut souligner le talent de Marion auquel je ferais un seul reproche. : Plusieurs textes auraient mérité un traitement plus long (notamment les deux premiers)
Mais le livre mérite qu’on s’y penche. Il y a de vrais pépites là-dedans. Et j’encourage Marion à passer à une forme plus longue sans perdre son sens de l’humour et son talent pour nous transmettre angoisse et émerveillement dans ces descriptions d’atmosphères
Créée
le 1 juil. 2020
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