Un Polar bien tranquille...
Bienvenue à Siglufjördur, petite ville Islandaise de 1200 et quelques âmes selon Wikipédia, au Nord de l’Islande. Alors que la ville est en quarantaine pour prévenir une épidémie de fièvre...
le 19 févr. 2019
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Bienvenue à Siglufjördur, petite ville Islandaise de 1200 et quelques âmes selon Wikipédia, au Nord de l’Islande. Alors que la ville est en quarantaine pour prévenir une épidémie de fièvre hémorragique, suite au décès d’un visiteur étranger, Ari Thór Arason, inspecteur de police, reçoit une étrange demande : Heddin, un ancien habitant du coin, voudrait qu’il rouvre le dossier de la mort de sa tante, décédée par empoisonnement à la mort au rats. Suicide ou meurtre? Il ne possède guère d’éléments en dehors d’une photographie où pose un mystérieux inconnu. Voilà Ari Thór lancé dans une enquête essentiellement pour meubler son temps mort, toute circulation étant interdite dans le village tant que ne sera pas levé la quarantaine.
En parallèle, Ísrún, une jeune journaliste idéaliste de Reykjavik, amenée à couvrir l’ affaire de la fièvre hémorragique, prend contact avec Ari Thór. Le policier et la journaliste vont ainsi être appelé à collaborer sur le probable meurtre de la tante et sur le personnage mystérieux de la photo.
Mon expérience littéraire dans ce domaine étant encore limitée, je remercie vivement les Editions de La Martinière de m’avoir permis de découvrir cet auteur. J’avais remarqué que les polars nordiques sont toujours lents. Ils offrent un rythme de lecture plaisant, parfois à la limite du contemplatif, loin des scènes de violences parfois gratuites et sous ecstasy. Le roman de Ragnar Jónasson ne déroge pas à la règle. Même l’épidémie de fièvre hémorragique semble avoir du mal à évoluer, du reste les victimes seront très limitées et finalement la quarantaine n’est qu’un élément anodin du roman. Comme on se doute que l’enquête du personnage principal aura du mal à tenir la totalité de l’ouvrage, l’auteur y adjoint divers autres histoires: celle d’un couple reconstitué dont le bébé est kidnappé, la mort du junkie fils d’un des personnages politiques clé de l’ile. Ces histoires s’entremêlent au gré des chapitres, elles trouveront toutes leur dénouement, avec quelques rebondissements assez surprenants, qui viendront clore le roman. de façon très (trop?) tranquille.
En définitive, Sótt demeure un roman plaisant à lire, avant tout parce que l’écriture est fluide, agréable, les personnages, Ari Thór en tête, sont attachants, et donnent envie de découvrir les autres titres de l’auteur, Snjór, Mörk et Nátt. Néanmoins, j’aurai préfèré la dynamique d’un Arnaldur Indridason, autre auteur Islandais, ou celle du Norvégien Jo Nesbø, peut-être plus thrillers dans leur définition que policier même si les frontières sont parfois difficiles à cerner. Un roman sympathique donc, presque pantouflard, et qui me laisse un sentiment de trop peu malgré tout.
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le 19 févr. 2019
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