Première partie.
Mais dis donc ?! Qui c'est que je vois au loin ?
Qui c'est qui nous revient tremblant et main dans la main avec un cureton mal à l'aise dans son froc ?
Non mon pote, c'est pas le soliste de la chorale de ta paroisse qui vient de se voir décerner le premier prix de flûte à un trou par l'abbé du coin mais bel et bien cet enfoiré de Lucien Chardon - dit de Rubempré, dit aussi Lulu l'encornet pour les dimensions hors-normes de son calamar - qui rapplique à Paname par la petite porte de derrière avec un curé pas mal chelou du nom de Carlos Herrera.
Lulu chargé de casseroles plein la musette s'était barré de Paris plus rapidement qu'un François Bayrou au ministère de la justice, mais les esgourdes en moins ce qui lui avait permis de courir plus vite dans les rues de la capitale.
Mais revoilà notre encornet qui fait fi de sa honte et qui déboule au bal annuel de l'opéra avec à son bras un joli petit panier du nom d'Esther Gobseck, dit "La Torpille" rapport aux obus qu'elle trimballait difficilement dans un soutif en fer forgé du plus bel effet.
"La Torpille" malgré son jeune âge ne passait pas inaperçue et n'était pas tout à fait inconnue du gratin doré à l'or fin qui traînait les opéras, un peu comme si une nymphette estampillée Jacquie et Michel débarquait dans un lycée professionnel en lançant son célèbre: " On dit merci qui ?".
Mais comme les connards d'aujourd'hui, ceux d'hier n'étaient pas beaucoup plus finauds et après qu'un ringard à particule lui fit une réflexion sur son bonnet F et la façon dont il pourrait s'en servir, la petite qui cherchait à effacer son passé telle une chroniqueuse d'Hanouna dont les fesses continueraient à tourner sur le web, décide d'en finir avec la life.
La môme s'enferme à double tours chez elle et s'enfile d'affilée dix piges de tournée des Enfoirés, bien décidée à se trucider à la salasse. C'est à bout de force et au moment où Patrick Fiori déguisé en abeille et suspendu à un fil, voletant comme il le pouvait au dessus d'une Mimi Mathy grimée en coquelicot, et reprenant de sa voix odieuse 'Il est où le bonheur ?", que le cureton Herrera entra dans la piaule, fila un grand coup de pompe dans la téloche et sauva des griffes de ces salopes de dames patronnesses du show-biz la pauvre pitchoune à demi évanouie.
Je dois aussi t'avouer une chose mon pote, c'est que l'Abbé Carlos malgré sa soutane et son air vicelard ne passait pas toutes ses journées à égrener du chapelet en ivoire.
Le gars s'était mis en tête d'aider l'Encornet à rentrer dans le monde par la grande porte et dans les femmes de ce même monde par la petite porte de derrière. Placer Lulu et son calamar de compèt' sur le toit du monde et pourquoi pas ramasser quelques biffetons au passage.
Voyant que les deux tourtereaux se flairent le fion de plus en plus souvent et que le Lucien remue de moins en moins la queue pour son maître et de plus en plus pour le susucre planqué entre les guiboles de "La Torpille", l'ami Carlos prend la gamine par la peau du cul et l'envoie se reposer les muqueuses bien planquée dans un couvent.
Après quelques semaines à faire redescendre la température du moteur avec des bains de siège à l'eau glacé et au gros sel, des fessées aux orties et un DVD best-of de 2h30 des meilleurs mots à 9 lettres des "Chiffres et des lettres", Don Carlos consent à lâcher la petite mais lui file aux basques deux servantes rigides comme un adolescent devant le décolleté de sa prof d'Anglais et qui feraient passer SuperNanny pour Alexis Texas (tiens, cadeau): Les sévères Europe et Asie.
La gamine surveillée comme le lait sur le feu par ces deux cerbères à jupons et culs plats, se voit tout de même octroyer la garde de l'encornet apprivoisé de Lulu le queutard mais à condition de la jouer discretos et de manger le polochon à chaque fois que le calamar à Lucien décide de retourner nicher dans le terrier humide et velu de "La Torpille".
En effet Don Carlos le curé défroqué veut bien que la môme aille s'amuser avec Lulu et son compagnon turgescent mais pas plus. Pas de sentiments ! Du cul, du cul du cul ! Pas plus !
C'est que le cureton a des visées autrement plus juteuses pour Lucien que le petit abricot d'Esther.
La Duchesse de Grandlieu ! Ouais mon pote ! Une particule à nichons démesurés et encore plus vicieuse qu'une roturière; la v'là leur assurance-vie. Lulu devient Marquis De MesDeux et Carlos Herrera porte-monnaie humain. Il a tout réglé le Vautrin, euh... Don Carlos.
Mais pour placer son poulain dans la haute, faut déjà en avoir ras le slibard du pognon.
Figure-toi que par un coup du sort digne d'un roman de Balzac, alors que la môme était parti au parc se dégourdir les pattes qu'elle gardaient un peu trop en l'air, le gros Nucingen banquier de métier et crevure de première catégorie de son état - à moins que ce ne soit l'inverse - qui faisait prendre l'air à son gros cul tombe, nez à nez avec le panier garni de "La Torpille".
C'est le coup de foudre pour Nucingen ! Son pauvre petit coeur asséché se tord, se tirebouchonnent dans sa poitrine comme un vieux slip moite à ses chevilles. Le vieux doit absolument se pécho "La Torpille" et pour ça l'ancien fait appel à Corentin et Peyrade, deux flics aussi honnêtes et idéologiquement intègres qu'un animateur télé, pour retrouver sa trace.
Trompe-La-Mort a qui....euh... Don Carlos a qui on ne la fait pas, avait pigé le manège du gros Nucingen et capté la bosse dans le falzar qui avait soudainement apparu lorsqu'il avait croisé le petit fion rebondi d'Esther.
Jacques Collin voit là....Merde ! Don Carlos Herre...Oh, et puis merde ! Vautrin voit là le moyen de palper un peu d'oseille pour lancer Lulu dans le grand monde. Un bâton ! C'est ce qu'il faudrait à Lulu pour démarrer pied au plancher chez les aristos. Et le Vautrin, il a sa petite idée pour la réalisation de ce plan machiavélique. C'est le petit cul de "La Torpille" qu'il va mettre au bout du bâton pour faire avancer l'âne Nucingen.
Un nibard par ci, hop 20 mille balles. Un bout de fesse par là, hop 40 mille boules. Le Vautrin, les doigts de pieds en éventail et les mains dans les poches, détrousse peinardos le gros Nucingen à grands coups d'érections contrôlées et invente en même temps le "Live Show", ouais mon pote.
Le banquier qui à petit coups d'oeillade sous la jupe d'Esther vient déjà de paumer 500 mille francs, commence à trouver que ça fait un peu cher la gaule du matin.
Pendant ce temps-là, Peyrade qui est aussi assidu au boulot qu'un employé de l'état-civil dans une petite ville de province, se fait remonter les bretelles par le préfet pour avoir conduit une enquête de police pour le bénéfice d'intérêts particuliers, en lui expliquant qu'il n'était pas encore Président de la République pour pouvoir faire ça.
Le préfet décide de punir sévèrement Peyrade en lui retirant une demi-journée de RTT qu'il ne pourra récupérer que deux mois après. Peyrade qui comptait sur cette demi-journée pour se remettre à jour des nouveautés sorties sur PornHub, digère mal sa fessée déculottée chez le préfet de Paname et décide avec son pote Corentin d'aller mettre un coup de pression à l'encornet, histoire de récupérer le flouze du gros et se mettre un pourliche dans la fouille au passage. V'là nos deux Ducont et ducond qui déboulent chez Lulu, pile-poil au moment où celui-ci était en train de nourrir son calamar avec un best of Brazzers où Luscious Lopez expliquait à Alexis Texas les corrélations étranges entre les bases de la philosophie Kantienne et un tube de lubrifiant parfumé à la fraise.
Les Ducondt se sont mis en tête de faire chanter notre Lulu pour récupérer le flouze mais le gosse ne l'entend pas de cette oreille et leur fait comprendre à grands coups de pieds au derche qu'il ne bouffe pas de ce pain là. Corentin le Ducondt "t" ne lâche pas la sale affaire et balance une bonne vieille lettre anonyme révélant la véritable nature de la fortune du gosse aux parents de la Grandlieu. Les vieux de la Grandlieu qui voyait déjà d'un mauvais oeil qu'une saloperie de "non-particulé" vienne renifler les dessous de leur fifille, sortent la ceinture de chasteté familiale et bouclent le joli petit jardin de Clothilde de Grandlieu, qu'elle avait pourtant soigneusement taillé à l'approche du printemps et de l'encornet de Lulu.
Le gros Nunusse qui voit que les Ducondt qu'il a embauché piétinent dans la gadoue comme une Karine Le Marchand tentant vainement d'échapper à un gang bang improvisé dans un village isolé de l'Aveyron pour un épisode de "L'Amour est dans le pré"; Nunusse, donc, emploie un troisième larron pour retrouver la trace de la belle Esther: Un certain Contenson.
L'Abbé Herrera qui voit son "Livret A" humain partir en fumée décide d'employer les grands moyens et fait sa teuh-pu en s'en prenant à la pitchoune de Peyrade. Vautrin fait enlever la gamine et la file à partouzer chez "Jacquie et Michel"; la petite ne s'en relèvera pas et finira moitié-folle devenant, grâce à cela, membre permanent du public de "Touche Pas à Mon Poste".
Peyrade est anéanti de voir sa fille rigoler bêtement aux blagues de Benjamin Castaldi et aux faux-clashs de Gilles Verdez.
Notre Ducondt "d" se voit inviter par sa gonzesse du moment une certaine madame du Val-Noble, chez Cyril Lignac, histoire de se remonter le moral. Mais notre bon Peyrade, surement trop confiant, se jette sur le clafoutis aux cerises de maître Cyril et tombe raide mort sur la table, écumant un mélange de bave et de sang.
"La Torpille" de son côté ne supporte plus que son Lulu défouraille de la bobo à tout berzingue pour un éventuel mariage en or massif et ne s'occupe de son petit cul qu'à la va-vite entre deux aristos nymphomanes, et file chez Nunusse prendre une ultime pétée.
Le gros Nunusse profite de la jolie corbeille de fruits que la belle Esther cache sous ses dessous et bouffe tout les jolis agrumes de "La Torpille" comme un sagouin. La petite ne supporte plus sa vie, amoureuse d'un beau gosse qu'elle n'aura jamais, elle file direct chez Lignac et dans un geste désespéré, commande son fatal clafoutis aux cerises.
La pitchoune s'effondre raide morte sur la table sous les yeux de Maître Cyril venu en salle saluer ses futures victimes.
Jacques Collin, l'Abbé Carlos Herrera, Vautrin, Trompe-la- Mort, Lulu et son encornet sont arrêtés et foutus en cellule juste à côté de celles prévues pour Patrick Balkany et Jérôme Cahuzac. Que du beau linge !
A partir de là bonhomme, t'as droit à une virée ultra détaillée dans la justice du milieu du XIX ème siècle: Ses procédures, ses lois, ses hommes et sa corruptibilité.
Tandis que Vautrin parvient presque à faire croire à ses juges qu'il est un véritable homme d'église malgré ses trois chevalières et ses deux gourmettes en or qui tintaient à ses poignets.
Lucien de son côté ne tient pas le choc des interrogatoires. Il craque devant les juges en pleurant comme une pucelle qui tombe nez à zboub sur Rocco Siffredi et balance tout. On su bien plus tard que le môme était défendu par l'avocat à roulettes: Le très chargé Arno Klarsfeld. Ce qui dut jouer pour son inculpation.
Le gamin se retrouve en cellule, en pleurs, il a balancé tout le monde, même son protecteur: Carlos Herrera. Lulu pense au pire, se réfrène, mais quand les honoraires du Tony Hawk du barreau tombent, l'affaire est réglée. Le môme se pend dans sa cellule en pensant à Esther, offrant ainsi à son calamar une ultime érection.
Jacques Collin est effondré après la mort de Lulu et de son encornet. Il se bat comme un beau diable pour récupérer son honneur, sa liberté, pour contrecarrer les plans de Corentin pour l'abattre et parvient après moultes péripéties à entrer dans la police.
Un peu comme si Mesrine devenait commissaire de police, Al Capone ministre de l'intérieur ou Jean Tibéri maire de Paris.
Quelque chose de purement romanesque en quelque sorte.
FIN
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