Roman en 17 anecdotes, parfois inégales, et des sous-anecdotes dans chacune, sur la vie d'un supporter de foot belge de père arabe ; une qualité de narration permet à ses 17 tableaux de bien s'enchainer et, malgré leur disjonction, de former un schéma cohérent dans lequel le foot n'est qu'une des lignes rouges permettant de tous les lier – avec entre autres la quête sexuelle du personnage et les frustrations qui en découlent, ou la manière d'être perçu par les autres à différentes étapes de la vie lorsque l'origine ethnique vient contredire le statut social.
On peut regretter certains poncifs, comme parler des attentats pour les condamner, préciser que c'est mal...
Le langage est contemporain, et pioche volontiers dans l'argot, mais cela suffit-il de nos jours à imprimer une marque stylistique suffisamment forte pour y reconnaitre la personnalité de l'auteur ? En tout cas il n'a pas été négligé non plus.
Je ne sais pas encore, à chaud, comment ce roman restera dans ma mémoire mais sa lecture n'a été désagréable à aucun moment.