Le style est agréable et fluide, malgré quelques choix de conjugaison particuliers (le bonhomme use et abuse d'un passé simple très ampoulé) et par-ci par-là des problèmes de concordance de temps gênants.


Sur le plan de l'histoire, j'ai été tout de suite été accroché par cette affaire de sms envoyé au mauvais destinataire et qui menace le couple. Dommage que l'excitant potentiel de "thriller" que contient cette amorce (la femme est partie à l'étranger, son portable est éteint : l'homme a plusieurs jours pour trouver une solution afin qu'elle ne lise jamais le texto en rallumant son téléphone) ne soit pas mené jusqu'au bout et finisse par s'estomper, remplacé par une intrigue d'espionnage industriel un peu absconse et noyé dans une évolution sentimentale du récit qui s'avère un peu décevante, surtout dans sa conclusion.


De manière plus générale, j'ai commencé par adorer la façon dont Tison utilise son personnage principal pour décortiquer avec un habile mélange de justesse et de mauvaise foi la mécanique du couple, de la jalousie, de l'amour et du désir, puis dans le derniers tiers du roman, je me suis progressivement lassé de cet univers désabusé dans lequel tout le monde trompe tout le monde.


Au final, mon avis est globalement très positif, malgré quelques sérieuses réserves.

AlexandreAgnes
7
Écrit par

Créée

le 6 avr. 2016

Critique lue 103 fois

Alex

Écrit par

Critique lue 103 fois

Du même critique

Au revoir là-haut
AlexandreAgnes
9

On dit décidément MONSIEUR Dupontel !

La Rochelle, 26 juin. Jour de mon anniversaire et de l'avant-première de Au revoir là-haut en présence d'Albert Dupontel. Lorsqu'il entre dans la salle à la fin de la projection, le public...

Par

le 27 juin 2017

54 j'aime

4

Mektoub, My Love : Canto uno
AlexandreAgnes
4

Si "le travelling est affaire de morale", ici le panoramique vertical est affaire de vice

Je n'accorde habituellement que très peu de crédit au vieux débat clivant qui oppose bêtement cinéma populaire et cinéma d'auteur (comme si les deux étaient deux genres définitivement distincts et...

Par

le 27 mars 2018

50 j'aime

19

Arès
AlexandreAgnes
6

Ne pas jeter bébé avec l'eau du bain

Voilà un long métrage qui, en apparence, accumule les défauts : une erreur monumentale dans le choix de la date dès le carton d'ouverture (l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique...

Par

le 24 nov. 2016

43 j'aime