Roman trouvé dans une boite à livres, péniblement fini.
J'avais lu, comme tout le monde je pense, "un recteur de l'île de Sein" . Il me semble que j'en avais gardé un bon souvenir même si je ne me souviens guère du roman.
Le livre avait une superbe couverture montrant un bateau de pêche pris dans une tempête. Comme j'aime bien les romans maritimes façon Roger Vercel et quelques autres, mon sang n'a fait qu'un tour.
Si le livre avait eu la couverture du folio associée par SC au livre, j'aurais peut-être été moins entreprenant ...
Car, c'est bien le sujet
Les amours difficiles d'une jeunette de 22 ans avec un pécheur qui a dépassé la quarantaine. Mais surtout, c'est l'attirance d'une jeune catholique pratiquante pour un militant communiste qui se prend cuite sur cuite et qui drague tout ce qui bouge.
Le style : comme on est en train de "causer" dans le livre de gens de la classe populaire, de prolétaires, quoi, le romancier se croit obligé de parler "populo" ; oui, mais moi-même me considérant originaire du peuple, j'aime bien qu'on honore le peuple en adoptant un langage normal dans le corps du texte. Admettons-le pour les dialogues, histoire de faire exotique.
D'autant plus qu'Henri Queffelec est quelqu'un dont on peut considérer qu'il est instruit si je me réfère au niveau d'études qu'il a atteint. Ce n'est pas tout-à-fait l'écrivain qui sait juste lire et écrire et dont on pourrait pardonner le style.
Ah, si, un intérêt à ce livre : j'ai enrichi mon vocabulaire breton d'un premier mot. "Gast" qui n'apparaît pas à toutes les phrases mais presque. En bon français, si on peut dire, on peut le remplacer par "putain". Bon ok, moi aussi, j'emploie ce mot pour ponctuer mes phrases à l'oral. Beaucoup trop souvent d'ailleurs. Mais je n'en suis pas spécialement fier et ça m'emmerde de le retrouver dix fois par page, dans un livre.