Ce roman ressemble à un collage, un patchwork d'ingrédients censés rendre la recette potable. Nous avons l'ingrédient principal, la relation ma foi poignante qui est au cœur du récit, qui le porte. Et puis il y a tout le reste, les "meubles", pour raconter quelque chose. Ces meubles, c'est la guerre que l'auteure n'a pas vécue, le shamanisme indien et les personnages secondaires caricaturaux, innombrables, qui parasitent. Il y a certes du travail derrière pour marier tout cela, assez bien exécuté pour un premier roman, mais le scénario reste sans surprises et encore trop scolaire pour ébranler un lecteur blasé par 60 ans de témoignages de guerre authentiques (lecteur que, heureusement, je ne suis pas).
Assez gênants aussi, des changements de temps fréquents : on passe du passé simple au présent en cours de scène, puis de nouveau au passé simple.
Côté style, ça reste humble et simple tout en offrant parfois un aperçu plus cru des pensées du héros, moments appréciables.
A lire pour s'attacher aux héros et ressentir quelque chose, mais ne pas en attendre davantage.