De l’aveu même de l'auteur par l'intermédiaire de son héros, cette tournée de la Terre par Myshtigo et sa clique terrienne, dont le héros, n'aura servi à strictement rien. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tension à certains moments, mais c'est tellement artificiel, notamment le passage avec le sanglier géant à la fin, ou le rapt de la bande par des mutants cannibales, que... mouais, voilà quoi.
Seul le combat entre les deux vieux amis, le héros Conrad et Hassan l'assassin, s'inscrit dans une trame un peu plus convenable. Hélas, le début avec la réception est assez désagréable, même si réussi si dans l'optique de nous faire ressentir ce que ressent Karaghiosis, un autre nom, plus ancien, du héros immortel. (à la suite d'une mutation à sa naissance, due à la radioactivité apparue après les Trois Jours, un cataclysme nucléaire)
Comme Route 666 du même auteur, c'est donc du post-apo, mais du post-apo poétique, en essayant de faire ressembler le monde à ceux des récits helléniques. (le sanglier géant, troisième épreuve d'Hercule, les satyres dans la forêt, l'origine grecque du héros, etc.)
On s'attache aux protagonistes, comme Hassan l'assassin déterministe qui vénère le Diable, ou au héros, malgré nous, de par la mélancolie distillée dans les pages, mais pas par expérience.
Il y a aussi un certain nombre de personnages secondaires que j'ai eu du mal à identifier tout le long, notamment à cause des prénoms/noms/surnoms donnés à la volée.
Bref on sent le talent de l'auteur pour donner une épaisseur mystique à ses protagonistes, mais pour ce qui est du scénario, c'est assez mauvais.