Dans son nouveau lycée, Julien repère vite Clément et comprend peu à peu que ce qu'il éprouve pour lui n'est pas de la camaraderie. Le ton est juste bien qu'un peu daté (même en 2003, c'est un peu dur de voir qu'on a des Christophe, des Delphine, des Stéphane et des Carine qui fument au café pendant les heures de perm et un narrateur adolescent qui parle de "cancres"). L'histoire ne tombe pas dans la dramatisation ni la mise en spectacle de l'homophobie, mais ne la nie pas pour autant. Elle a aussi le mérite de bien montrer l'homophobie intériorisée et les injonctions à l'hétérosexualité. Mignon et didactique, mais je doute que mes élèves pourraient s'identifier à Julien et ses comparses aux noms franco-français venus tout droit des années 90.