Vivian est analyste du contre-renseignement à la CIA. Lorsqu’elle a voulu raccrocher pour élever ses enfants, Matt l’a encouragée à poursuivre. Elle est entrée à la division Russie, et a développé une méthodologie qui permettra d’identifier les agents infiltrés d’un programme ultrasecret. Elle est sur le point de récolter les fruits de deux ans de labeur lorsqu’elle tombe sur la photo de Matt, dans l’ordinateur d’un espion russe. Matt Miller, son mari. Le même Matt Miller avec qui elle vit depuis 20 ans et avec qui elle a eu quatre enfants. Le Matt Miller qu’elle croit connaître sur le bout des doigts. Est-il possible qu’elle se soit plantée sur toute la ligne ? Qu’il ait mené une double vie pendant tout ce temps? La seule façon d’en avoir le cœur net, c’est d’interroger le principal intéressé.
Vingt-deux ans. À la question « Depuis combien de temps travailles-tu pour les Russes ? » qui n’a pas eu le temps de brûler les lèvres de Vivian tant elle était incapable de la retenir, Matt a répondu avec une franchise désarçonnante. Elle n’avait rien vu venir.
Vivian perd pied. Mais quand on a un boulot à responsabilités et des enfants à élever, on ne peut pas se permettre de dériver trop longtemps. Elle va devoir trancher: quelle trahison ne se pardonnera-t-elle jamais? Jusqu’où peut-on aller pour préserver les siens? Et qui peut lui assurer, dans un tel contexte, qu’ils seront hors de danger? Sacrée dilemme. Et sacré suspense! On est dedans dès les premières pages, et on bisque jusqu’aux dernières, secoué par les rebondissements et les crises de conscience.
Toute la vérité est un polar efficace, qui se lit d’une traite, avec juste ce qu’il faut de détails pour rendre les personnages familiers et se demander ce qu’on aurait fait à leur place… Du très bon divertissement, et un nouvel auteur (qui maîtrise son sujet, après 8 ans passés à la CIA) à suivre.