Ils sont trois. Trois gamins de Manille. Ce sont des trashboys, des garçons-poubelles qui vivent à Behala, la monstrueuse ville-immondices.
Il y a Raphaël, le souriant, Gardo, le chef, parce qu’il est né sept heures avant lui et Jun Jun surnommé Rat parce qu’il vit avec ces rongeurs dans un trou sous une grue. Tous les jours ils escaladent la montagne puante et fumante de détritus et à l’aide d’un crochet trient et récupèrent ce qui peut être revendu.
A fouiller sans cesse dans une décharge, on ne peut jamais savoir ce qu’on va trouver. Et un jour, ils trouvent quelque chose…
Il est de ces livres qu’on lit sans trop bien savoir ce qu’on a en main et on est tout heureux de découvrir une petite perle. Trash est un roman sans prétention mais très attachant. On ne peut s’empêcher d’avoir pour ces gamins sales, puants et incultes une sympathie réelle et on se prend à rêver qu’ils réussissent leur incroyable rêve.
L’écriture est souple et nerveuse, à l’image des trois gamins qui tour à tour prennent la parole pour raconter leur histoire et on se laisse mener, sans réticence, par l’auteur, dans ce roman palpitant, mélange gouleyant des Pieds-Nickelés et Slumdog millionnaire.